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FutureMag – Le CES 2015 célèbre la robotique | ARTE Future

Salle comble pour cette conférence qui a su rassembler beaucoup de monde, notamment grâce à son panel exceptionnel d’experts. Pour traiter de la robotique étaient ainsi invités : – Chris Anderson, CEO de 3D Robotics et drone addict – Nate Harding, CEO de Ekso Bionics et passionné d’exosquelettes – Dr. Werner Huber, Head of Driver Assistance and Perception chez BMW – Paolo Pirjanian, Executive Vice-President et Chief Technology Officer d’iRobot C’est Nate Harding, co-fondateur d’un des plus gros fabricants d’exoquelettes, qui a introduit la matinée en nous rappelant que la robotique est loin d’être un sujet nouveau. Comme souvent dans l’innovation technologique, les débuts de la robotique étaient militaires, mais rapidement certaines entreprises ont ouvert la robotique à des usages plus larges et d’intérêt général. Pour illustrer son propos Nate Harding a proposé à une personne paralysée de venir faire la démonstration de l’un des produits d’Ekso Bionics. “Rendre l’impossible possible”, là est donc l’ambition de la robotique selon Nate Harding. Paolo Pirjanian appuie son propos en expliquant qu’elle nous permettra par exemple de marcher à la verticale. Parmi les produits de son entreprise, iRobots, certains sont en effet dotés de cette fonctionnalité. Le Dr. Werner Huber a choisi d’être optimiste. “Il ne faut pas avoir peur de la robotique” déclare-t-il à plusieurs reprises, “nous devons faire confiance aux robots”. Mais peur de quoi exactement ? Qu’ils nous prennent notre travail ? Paolo Pirjanian nous rappelle lui aussi que lorsque les ordinateurs sont apparus tout le monde pensait déjà qu’il n’y aurait plus de travail. Déjà aujourd’hui, tous les secteurs sont concernés, l’automobile, santé notamment. Chris Anderson le rejoint sur cette idée “nous sommes entourés par les robots : votre lave-linge, votre lave-vaisselle, nous sommes déjà familiers des robots”. Peur que la régulation et la politique soit en retard ? Sur ce point nous aurions certainement raison. L’image militaire des drones continue par exemple de véhiculer une image négative de ces innovations. Pour Chris Anderson il faut aller vers plus de pédagogie et prendre le temps de montrer la réalité. Il faut bien faire la différence : les gens qui manient ces engins de manière professionnelle ne sont pas les mêmes que vos voisins qui utilisent les drones pour se filmer sur les pistes de ski ! Peur des accidents qui pourraient arriver ? L’occasion pour Dr. Werner Huber de prendre la parole et d’aborder le sujet des voitures autonomes. Pour lui, aucune crainte à avoir car un robot, contrairement à un être humain, ne se fatigue pas, ne se déconcentre pas et surtout, a une pleine conscience de son environnement, et il faut bien l’admettre, certainement plus que nous en sommes capables (vision à 360° par exemple). Premier grand enjeu de la robotique : l’interprétation. Nous sommes aujourd’hui face à un véritable défi cognitif qui tend à se résoudre à mesure des progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle. Pour une voiture, il ne s’agit pas simplement de voir un danger mais bien d’agir en conséquence. Chris Anderson nous raconte qu’il en va exactement de même pour les drones. S’ils ont aujourd’hui la capacité de voir les arbres, ils n’ont cependant pas l’intelligence suffisante pour les éviter. Il faut donc passer du réactif au prédictif. Deuxième enjeu : l’autonomie. Derrière cette idée on parle de la puissance des communautés pour améliorer constamment les produits et peut-être bientôt, d’une intelligence commune aux machines (machine learning) pour rentrer dans un cycle de constante amélioration. D’ici cinq ans, Dr. Werner Huber nous prédit que les passagers de voitures autonomes n’auront plus à surveiller la voiture comme c’est le cas actuellement. “Grâce à la robotique, nous avons l’opportunité de numériser le monde réel” nous dit Chris Anderson. Les wearables, les voitures connectées sont un début mais on pourrait aller beaucoup plus loin. Aujourd’hui nous manageons le web, demain il faut que toute la pensée du numérique se retranscrive dans le monde réel. Du côté de BMW on admet aussi cet état de fait. Toutes les entreprises devront devenir des entreprises de technologies. Le tout sera de savoir arbitrer avec son cœur de métier.