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FutureMag – C'est déjà demain #38 | ARTE Future

Le frigo est plein mais vous n’avez aucune idée de ce que vous voulez manger ? Pas de problème, Watson le supercalculateur d’IBM est là, et en plus, avec style ! Le géant américain se met à présent à la cuisine via sa plate-forme de démonstration, porte-étendard de l’informatique cognitive. IBM a lancé l’appli en ligne IBM Chef Watson avec le magazine Bon Appétit. L’intelligence artificielle y concocte des recettes personnalisées pour ses visiteurs – en fonction des ingrédients disponibles dans leur frigo. Histoire de doper la créativité culinaire de Watson, IBM l’a alimenté pendant un an avec des recettes tirées de la base de données Bon Appétit. Ce à quoi viennent s’ajouter des milliers de profils gustatifs correspondant aux ingrédients les plus divers pour une meilleure psychologie de la perception des saveurs. Après, il n’y pas plus qu’à laisser chef Watson officier !

Bon appétit!

Après Siri, Cortana ou Google Now, c’est au tour de Facebook de se doter d’un assistant personnel. Facebook M est intégré à Facebook Messenger et est piloté par une intelligence artificielle secondée par des interlocuteurs humains qui l’entraînent et la surveillent. Des idées pour un rencard, les horaires des trains, un bouquet pour mamie… M est censé venir à bout de tout un nombre de tâches pratiques, y compris faire les courses. L’utilisateur n’a qu’à s’adresser à M via Messenger. Ceux qui ont toujours rêvé d’avoir leur majordome personnel devront encore patienter un petit moment. Actuellement, M est encore en phase de test.

Innovation dans le numérique urbain

Et si les publicités numériques dans la rue changeaient en fonction des centres d’intérêt des passants ? Une campagne en mode écriture automatique… c’est de cette idée qu’est né un projet de l’agence M&C Saatchi et de ses partenaires Clear Channel et Posterscope Wirklichkeit. A coups d’affiches installées dans les abribus londoniens, les publicitaires de M&C Saatchi ont fait la promotion d’une marque de café imaginaire du nom de Bahio. Equipés de caméras et de capteurs, les écrans arrivent à distinguer si la réaction des passants aux motifs qui défilent relève du dédain, de l’indifférence ou de l’intérêt. Le clou : ces affiches sont « intelligentes ». A partir d’un pool initial d’images et de textes, l’affichage intelligent est en mesure de créer 22 annonces différentes. Et il peut « déchiffrer » les réactions des passants pour établir quelles sont les annonces qui fonctionnent. Les accroches qui ont du succès passent au stade suivant et sont retenues dans le prochain pool où elles constituent la nouvelle génération d’affiches.

Le capteur peut analyser les réactions de 12 personnes à la fois. L’affiche, elle ne change que lorsque plus personne ne la contemple.

Comme quoi, la pub pour le café, ça peut être fun !

Une intelligence artificielle qui sait composer

Systèmes de surveillance intelligents, armes laser pour avions de chasse, robots à usage militaire… voilà le genre de projet qui occupent habituellement le centre de recherche du département de la Défense des Etats-Unis (Defense Advanced Research Projects Agency). Ce qui n’empêche pas les chercheurs de parfois délaisser la guerre au profit de la… musique ! En effet, les ingénieurs DARPA planchent actuellement sur une intelligence artificielle à qui ils inculquent les rudiments du jazz. Ils l’ont donc alimentée avec des milliers de standards pour qu’elle puisse reconnaître des séquences et composer des morceaux. Le véritable but : étudier la communication entre l’homme et la machine pour l’améliorer. Qui sait, dans quelques années, nous assisterons peut-être à des concerts où des humains et des intelligences artificielles joueront ensemble sur scène ?

Les chercheurs de l’Université de Cambridge ont mis au point un robot qui engendre tout seul une nouvelle génération. Un jalon de taille dans la recherche sur les intelligences artificielles.

L’expérience était la suivante : un bras robotisé devait construire des petits robots marcheurs de forme cubique. Ceux-ci présentaient différentes caractéristiques car ils devaient représenter des gènes de l’évolution humaine.

Lorsqu’il dispose de dix robots marcheurs, le robot mère considère qu’il est face à une nouvelle génération dont il évalue les performances. Les plus rapide au banc d’essai intègrent la nouvelle génération. Les autres sont améliorés par mutation ou croisement. Chaque nouvelle variante demande au robot un temps d’intervention de dix minutes. Le résultat est comparable à l’évolution biologique : les capacités se perfectionnent avec le temps et, au final, la dernière génération de marcheurs est deux fois plus rapide que la première. Darwin n’en croirait pas ses yeux…

Par Kerstin Acker