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FutureMag – Les capteurs intelligents, nos organes sensoriels de demain | ARTE Future

Dr. Hubert B. Keller est le président de l’association HybridSensorNet e.V. à l’Institut de technologie (KIT-CN) / Institut d’Informatique appliquée (IAI) de Karlsruhe. Des industriels, des chercheurs, des représentants de la fonction publique et des législateurs y travaillent main dans la main pour relever des défis en matière de recherche, de développement et d’application.

Cette association mise sur les capteurs pour utiliser efficacement les ressources, effectuer une assurance qualité et détecter les risques dans les domaines de l’air, du gaz, de l’eau et des produits alimentaires. 

Comment fonctionne votre capteur à détection olfactive ?

  • Un quadruple capteur doté d’une surface en oxyde métallique

Nos capteurs sont de véritables « nez » électroniques. Ils ont une surface réactive composée de certains alliages. Ces alliages déterminent la sélectivité et la sensibilité du capteur à des substances chimique prédéfinies. Une substance se dépose en surface, se décompose, ionise et pénètre dans la structure de surface (nanostructure). Cela modifie la conductance de la surface. Si le capteur est exposé à une variation de température dans le temps et qu’il passe par exemple de 200°C à 350°C pour revenir à 200°C, c’est qu’on observe des conductances qui réagissent en fonction de la température et de la substance concernée. Ces conductances en fonction du temps sont des signatures spécifiques des substances qui se sont fixées. Il est possible d’identifier des substances comme l’ammoniac, l’acide acétique et bien d’autres encore, à l’aide de procédés « intelligents » d’évaluation, et de déterminer leurs concentrations. Ces capteurs sont très sensibles.

Dans quels domaines d’application développez-vous vos capteurs hybrides ?

Détection précoce d’incendies d’origine électrique

Sur le plan de la sécurité, il est impératif de détecter les émanations de matières plastiques pour éviter qu’un incendie ne se déclare. En cas de surtension d’un appareil électrique ou du réseau, il y a surchauffe et les câbles électriques produisent des émanations de gaz. Le capteur identifie ces émanations et déclenche l’alarme.

Les surchauffes d’engrais peuvent être à l’origine d’incendies puis d’explosions. Actuellement, le stockage d’engrais est contrôlé par des capteurs à infrarouge qui ne donnent l’alarme que si la surface atteint une certaine température. Néanmoins, avant un début d’incendie, il y a des émanations. Les capteurs intelligents permettent de les détecter très en amont.

  • Contrôle qualité dans l’industrie agro-alimentaire (vin, céréales, et d’une manière générale, tous les aliments stockés dans les entrepôts de centrales d’achat/de chaînes) 

Lors de la vinification, il arrive que des décolorations (aromates) rendent le vin impropre à la consommation. Il est possible de détecter ces substances dans le vin comme dans l’eau potable, et ainsi de mieux piloter la vinification. Un capteur comme celui figurant ci-dessus peut identifier la pourriture des céréales.

Une membrane semiperméable est utilisée pour faire passer des substances chimiques ou biogènes de l’état liquide à l’état gazeux. Ces substances sont alors identifiées à l’aide de capteurs en oxyde métallique grâce aux réactions chimiques qui se produisent à leur surface.

Pensez-vous que les capteurs hybrides deviendront un équipement standard ? Quand cette évolution surviendra-t-elle ?

Nous développons actuellement ce genre de systèmes avec des partenaires et au sein du réseau HybridSensorNet. Ces prochaines années, les premiers systèmes arriveront sûrement sur le marché. Ils sont de petite taille, peu onéreux et peuvent fonctionner en continu. Notre objectif est de pouvoir utiliser ces capteurs dans l’environnement immédiat de l’homme mais aussi dans des processus techniques, et d’une manière générale, pour surveiller les risques. 
 

Quelles utilisations sont envisageables pour les particuliers ?

Il est possible de recenser et d’évaluer tous les espaces de vie, l’eau, l’air, les aliments, les signaux que nous envoie notre corps (métabolisme). A l’avenir, tous les appareils ménagers seront équipés de ces capteurs. Le robinet d’eau de demain, mais aussi le réfrigérateur, etc. auront des capteurs spéciaux qui surveilleront le bon fonctionnement de ces appareils.

Dans quels domaines les capteurs sont-ils susceptibles d’être utilisés à l’avenir ?

En raison de leur petite taille, les capteurs trouvent leur application dès que des substances toxiques présentent un risque sanitaire. Mais on peut également les utiliser dans l’industrie, notamment pour contrôler des substances dangereuses. L’Institut KIT a développé un procédé qui permet d’identifier à l’aide de plusieurs capteurs le lieu et l’intensité d’une fuite et ainsi définir la dangerosité des concentrations dans les domaines exempts de capteurs.
 

Plus d’informations (en allemand) sur le site de l’institut

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FutureMag – Les capteurs intelligents, nos organes sensoriels de demain | ARTE Future

Dr. Hubert B. Keller est le président de l’association HybridSensorNet e.V. à l’Institut de technologie (KIT-CN) / Institut d’Informatique appliquée (IAI) de Karlsruhe. Des industriels, des chercheurs, des représentants de la fonction publique et des législateurs y travaillent main dans la main pour relever des défis en matière de recherche, de développement et d’application.

Cette association mise sur les capteurs pour utiliser efficacement les ressources, effectuer une assurance qualité et détecter les risques dans les domaines de l’air, du gaz, de l’eau et des produits alimentaires. 

Comment fonctionne votre capteur à détection olfactive ?

  • Un quadruple capteur doté d’une surface en oxyde métallique

Nos capteurs sont de véritables « nez » électroniques. Ils ont une surface réactive composée de certains alliages. Ces alliages déterminent la sélectivité et la sensibilité du capteur à des substances chimique prédéfinies. Une substance se dépose en surface, se décompose, ionise et pénètre dans la structure de surface (nanostructure). Cela modifie la conductance de la surface. Si le capteur est exposé à une variation de température dans le temps et qu’il passe par exemple de 200°C à 350°C pour revenir à 200°C, c’est qu’on observe des conductances qui réagissent en fonction de la température et de la substance concernée. Ces conductances en fonction du temps sont des signatures spécifiques des substances qui se sont fixées. Il est possible d’identifier des substances comme l’ammoniac, l’acide acétique et bien d’autres encore, à l’aide de procédés « intelligents » d’évaluation, et de déterminer leurs concentrations. Ces capteurs sont très sensibles.

Dans quels domaines d’application développez-vous vos capteurs hybrides ?

Détection précoce d’incendies d’origine électrique

Sur le plan de la sécurité, il est impératif de détecter les émanations de matières plastiques pour éviter qu’un incendie ne se déclare. En cas de surtension d’un appareil électrique ou du réseau, il y a surchauffe et les câbles électriques produisent des émanations de gaz. Le capteur identifie ces émanations et déclenche l’alarme.

Les surchauffes d’engrais peuvent être à l’origine d’incendies puis d’explosions. Actuellement, le stockage d’engrais est contrôlé par des capteurs à infrarouge qui ne donnent l’alarme que si la surface atteint une certaine température. Néanmoins, avant un début d’incendie, il y a des émanations. Les capteurs intelligents permettent de les détecter très en amont.

  • Contrôle qualité dans l’industrie agro-alimentaire (vin, céréales, et d’une manière générale, tous les aliments stockés dans les entrepôts de centrales d’achat/de chaînes) 

Lors de la vinification, il arrive que des décolorations (aromates) rendent le vin impropre à la consommation. Il est possible de détecter ces substances dans le vin comme dans l’eau potable, et ainsi de mieux piloter la vinification. Un capteur comme celui figurant ci-dessus peut identifier la pourriture des céréales.

Une membrane semiperméable est utilisée pour faire passer des substances chimiques ou biogènes de l’état liquide à l’état gazeux. Ces substances sont alors identifiées à l’aide de capteurs en oxyde métallique grâce aux réactions chimiques qui se produisent à leur surface.

Pensez-vous que les capteurs hybrides deviendront un équipement standard ? Quand cette évolution surviendra-t-elle ?

Nous développons actuellement ce genre de systèmes avec des partenaires et au sein du réseau HybridSensorNet. Ces prochaines années, les premiers systèmes arriveront sûrement sur le marché. Ils sont de petite taille, peu onéreux et peuvent fonctionner en continu. Notre objectif est de pouvoir utiliser ces capteurs dans l’environnement immédiat de l’homme mais aussi dans des processus techniques, et d’une manière générale, pour surveiller les risques. 
 

Quelles utilisations sont envisageables pour les particuliers ?

Il est possible de recenser et d’évaluer tous les espaces de vie, l’eau, l’air, les aliments, les signaux que nous envoie notre corps (métabolisme). A l’avenir, tous les appareils ménagers seront équipés de ces capteurs. Le robinet d’eau de demain, mais aussi le réfrigérateur, etc. auront des capteurs spéciaux qui surveilleront le bon fonctionnement de ces appareils.

Dans quels domaines les capteurs sont-ils susceptibles d’être utilisés à l’avenir ?

En raison de leur petite taille, les capteurs trouvent leur application dès que des substances toxiques présentent un risque sanitaire. Mais on peut également les utiliser dans l’industrie, notamment pour contrôler des substances dangereuses. L’Institut KIT a développé un procédé qui permet d’identifier à l’aide de plusieurs capteurs le lieu et l’intensité d’une fuite et ainsi définir la dangerosité des concentrations dans les domaines exempts de capteurs.
 

Plus d’informations (en allemand) sur le site de l’institut

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FutureMag – « La voie de Nao est d'aider l'humain », interview de Mustafa Seksaoui | ARTE Future

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FutureMag – La révolution du drone civil | ARTE Future

Depuis quelques mois les drones sont partout. Ces objets volants sans pilote embarqué ressemblent pour la plupart à de petits hélicoptères à quatre hélices, conçus entièrement en fibre de carbone. Il en existe de toute sorte et à tous les prix : du best seller français, l’AR Drone de Parrot, gadget vendu à plusieurs millions d’exemplaires, aux drones bardés de technologie pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros.

Télécommandés à distance ou programmés grâce à un système GPS, les drones fascinent. Ils sont une réalisation palpable et bien réelle de ce qui était, il y a quelques années seulement, de la science-fiction. Les objets volants autonomes pullulent par exemple dans les nouvelles de l’auteur de Science-Fiction Philip K. Dick.

Le drone navigue entre gadget pour adulescent nerd et incarnation d’un futur plein de promesses. Un futur qui excite les chantres du Do it yourself : dans le milieu des makers, on croit beaucoup en l’avenir du drone. C’est d’ailleurs sur cet engin qu’a parié Chris Anderson. L’ancien rédacteur en chef du célèbre et très respecté Wired a tout lâché il y a deux ans pour se lancer dans le développement d’imprimantes 3D pour drones. Grâce à son entreprise (3D Robitics-, il permet aux fans de drones de concevoir et imprimer leurs propres engins volants. “Maintenant que nous avons réussi à faire fonctionner ces engins, il est temps de leur trouver une fonction. Le champ des applications est infinis’enthousiasme-t-il sur le site américain Gigaom.

Une réglementation stricte

Car ces objets volants ne sont pas uniquement utilisés dans le cadre d’opérations militaires. Leur avenir est avant tout civil et commercial : plus petits et non armés, ils ont de multiples utilisations.

Mais aujourd’hui les drones, même civils, ne peuvent pas être manipulés par n’importe qui impunément. En France, premier pays au monde à avoir ouvert son espace aérien aux utilisations commerciales en 2012, la réglementation est très stricte. Malgré cela, la police constate de plus en plus d’infractions et de vols illégaux de drones, notamment à Paris.
 

Les Etats-Unis, en retard sur la France, promettent une ouverture commerciale pour 2015.

La France, laboratoire des drones

Des applications inattendues mais concrètes de l’usage de drones se multiplient. Qu’on se félicite, la plupart des entreprises spécialisées dans le domaine sont françaises : depuis 2011, ce sont près de 20 constructeurs et 300 opérateurs de drones qui se sont montés en France. Pour une fois, la France est donc en avance sur un marché à fort potentiel technologique. Une Fédération professionnelle du drone civil (FPDC) s’est d’ailleurs constituée en juin dernier.

Doté de la bonne technologie, un drone peut trouver son utilité dans nombre de domaines. Comme l’explique Frédéric Serre, PDG de Delta Drone qui s’est spécialisée dans la construction de drones, dans notre émission du 1 février 2014, ce n’est pas le drone la véritable innovation : « Dans les années 90, ce n’est pas le micro-ordinateur qui a pu être intéressant pour l’homme, mais davantage le logiciel, qui a permis à l’homme d’exécuter des tâches qui lui étaient fastidieuses. C’est pareil pour le drone ».

Sans “intelligence”, le drone n’est donc qu’un vulgaire avion télécommandé. C’est équipé de capteurs et reliés à des logiciels très avancés, que le drone devient un petit miracle technologique, moins coûteux et plus maniable qu’un hélicoptère, et surtout plus précis qu’un satellite.

De l’agriculture au sauvetage, des usages multiples

Les ingénieurs estiment que c’est dans le secteur de l’agriculture que les drones pourront être le plus utiles : des capteurs infrarouges sont capables de détecter l’activité photosynthétique des cultures avec une extrême précision afin de déterminer les besoins en engrais ou en eau des plantations.

En matière de protection civile, les drones sont une aubaine : inondations, pollution, sauvetage en montagne ou en mer, ils sont partout. A Merignac en Gironde, des équipes françaises sont en train de mettre au point des capteurs permettant de lutter contre les incendies, travaillant de concert avec les pompiers locaux. Le drone devient un soldat du feu à part entière, capable de traverser un incendie sans dommage, ce qui est impossible pour un hélicoptère.
 

Aujourd’hui, la plupart des drones civils sont également équipés d’une caméra 2D ou 3D. Ils s’avèrent ainsi particulièrement efficaces pour cartographier des lieux impossibles d’accès, permettant de faire des relevés topographiques à moindre coût, notamment en montagne. Le cinéma s’est vite emparé de cette technologie pour réaliser des séquences assez bluffantes, comme ce Concert à emporter de Phoenix, réalisé par la Blogothèque :

Les médias bourdonnent eux aussi pour les drones et les rédactions s’équipent. Des écoles de journalisme américaines forment même leurs étudiants au pilotage. I>Télé a récemment filmé les dégâts causés par les récentes intempéries dans le Var grâce à un drone.

#Intempéries : survol des Alpes-Maritimes avec un drone i>TELE > http://t.co/DX5L11DgiL

— itele (@itele) 20 Janvier 2014

Les usages des drones peuvent aussi être promotionnel ! Amazon, par la voix de son fondateur Jeff Bezos, a annoncé, vidéo à l’appui que le plus grand site d’e-commerce au monde, serait bientôt capable d’effectuer ses livraisons grâce à des drones. Mais dans les faits, la livraison de colis par drones reste aujourd’hui techniquement très compliquée, voire impossible. Avant Amazon, Domino’s Pizza avait imaginé livrer ses Quatre fromages et autres Calzone avec des drones, ne garantissant pas pour autant qu’elles arrivent à bonne température.

Le spectre de la surveillance panoptique

De manière assez attendue, un des usages civiles des drones le plus controversé concerne la surveillance. La SNCF dit déjà réfléchir à l’utilisation de drones pour épier son réseau et prévenir la détérioration et les vols de câbles. La police expérimente elle aussi les drones pour le repérage d’un lieu avant une intervention ou la détection de plantations illégales de cannabis. Les Etats-Unis envisagent déjà l’acquisition de plusieurs milliers de drones pour surveiller leurs frontières. Parfois, ce sont les civils eux-mêmes qui s’amusent à défier la police avec des drones, comme pendant les manifestations de juin dernier à Istanbul ou encore pendant le mouvement Occupy Wall Street.

La technologie du drone, si elle fascine, ne fait donc pas l’unanimité. Outre les risques d’accidents, le spectre de la surveillance généralisée plane sur les drones. En France la CNIL commence tout juste à se pencher sur la question contre ce que certains imaginent déjà être le début de la surveillance panoptique « partout et tout le temps » déjà imaginée en 1975 par Foucault dans Surveiller et punir. Quand on sait que ces coucous technologiques peuvent collecter des données, voire être piratés, cela à de quoi faire grincer quelques dents.

Aux Etats-Unis le débat est bien plus avancé et l’association américaine de défense des libertés privées (American Civil Liberties Union, ACLU) a déjà mis en garde les autorités américaines :

« Des règles doivent être mises en place pour s’assurer que nous pouvons profiter des avantages de cette nouvelle technologie sans nous rapprocher d’une “société de surveillance”, dans laquelle chacun de nos gestes est surveillé, suivi, enregistré et examiné par le gouvernement».

Pour l’Europe comme pour les  Etats-Unis, il s’agit aujourd’hui d’être à la pointe de l’innovation et de la recherche en matière de drones civiles, tout en respectant au maximum la vie privée et les libertés. L’enjeu commercial en vaut certainement la chandelle.

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FutureMag – « La troisième révolution est en marche », Interview de Jeremy Rifkin | ARTE Future

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FutureMag – Le vêtement connecté : gadget ou révolution ? | ARTE Future

Pour la première fois depuis sa création en 1967, le Consumers Electronics Show, salon mondial consacré aux high-tech qui a lieu chaque année en janvier à Las Vegas, a présenté un espace entièrement consacré à la mode. C’est la preuve, s’il en fallait une, de la vitalité du secteur des vêtements connectés. Des baskets qui tweetent au sac à main à recharge solaire en passant par les montres et t-shirts qui contrôlent votre rythme cardiaque…Voici venue l’ère de la garde-robe augmentée. Composés de tissus high-tech qui entremêlent fibres classiques et micro-capteurs connectés à nos smartphones, ces vêtements permettent de mesurer et d’analyser en temps réel un pan croissant des activités de notre corps.

L’Europe aura été l’une des premières à parier sur cette technologie, lorsqu’en 2005 Bruxelles finance Biotex, un programme de recherche visant à élaborer des textiles connectés pour un suivi de personnes à la santé fragile. Depuis, d’autres acteurs sont apparus proposant des vêtements de plus en plus intelligents dans une multitude de domaines :

– Pour le bien-être et le divertissement : certains vêtements changent désormais de couleurs selon votre humeur ou calculent votre temps de sommeil idéal.  – Pour le fitness : maillots, chaussettes, semelles deviennent des outils d’auto-mesure et de coaching qui calculent et communiquent nombre de foulées, degré de sudation, fréquence cardiaque, état de fatigue… – Pour la télésurveillance des personnes à risque : des vêtements spécifiques pour femmes enceintes, bébés, personnes âgées, ou même pompiers, détectent les phénomènes corporels inhabituels pour mieux donner l’alerte. – Pour le traitement des maladies chroniques : certains vêtements pourraient veiller sur l’hypertension, appeler un numéro d’urgence, ou même injecter une dose d’insuline à un diabétique.

A l’avenir, les champs d’utilisation des textiles high-tech pourraient donc bien être infinis. En attendant, les prototypes font peu à peu place à des offres élaborées, dans un marché ouvert où se côtoient géants du sport, des nouvelles technologies et start-up pleines d’ambition. Il y a quelques jours, à Las Vegas, les petits Lyonnais de Cityzen Sciences ont fait sensation avec leur D-Shirt. Un prototype de maillot connecté pour les sportifs pros (testé par le Stade toulousain, l’ASSE, l’Asvel). La start-up française ne cache plus son intention de devenir un leader mondial sur le marché. Mais, outre-Atlantique, plusieurs sociétés, notamment à Montréal, font figure de solides concurrentes. C’est le cas du Carré Technologies qui s’est positionné sur le créneau du sport d’élite après avoir équipé de combinaisons de veille médicale les astronautes de l’agence spatiale canadienne. Côté poids lourds, Adidas et Nike se tiennent en embuscade, tandis que Intel et Microsoft multiplient les annonces. La haute-couture s’est aussi très vite emparée du phénomène. La ligne Court Circuit a ainsi lancé en 2013 les premières robes connectées, dont la Twitter dress. Les couleurs et les motifs de la robe sont contrôlables instantanément par les fans via Twitter et une application iPhone. 

Mais ce n’est pas le seul vêtement connecté à un réseau social. Trois étudiants du MIT, l’une des plus prestigieuses universités du monde, ont mis au point un gilet connecté à Facebook qui se gonfle d’air au fur et à mesure qu’une de vos publications est « likée », donnant la sensation d’être véritablement câliné. De quoi redonner un peu de réalité à nos relations sociales virtuelles. 

Au-delà de l’effet de mode, nombreux sont ceux qui voient là un nouvel eldorado pour l’industrie numérique. Une étude récente de Forrester montre que 12% de la population adulte américaine s’imagine très bien porter des vêtements intelligents. En France, certains se risquent même à dire qu’ils seraient l’une des clés de la reprise industrielle. François Hollande et Arnaud Montebourg ont fait du textile connecté l’un des trente-quatre domaines prioritaires du Programme d’investissements d’avenir. Les textiles intelligents font par ailleurs l’objet de plusieurs programmes européens. Comme celui lancé en septembre dernier au Centre allemand de recherche sur l’intelligence artificielle (DFKI).

Il y aurait déjà aujourd’hui quelque15 milliards d’objets équipés de capteurs et d’étiquettes intelligentes à travers le monde. Pas une semaine, sans qu’une nouvelle étude ne prédise le boom des années à venir : 40, 50, voire même 80 milliards d’objets connectés d’ici 2020 ! On imagine assez aisément la quantité de données qui seront générées par ces nouveaux équipements. Pour les analyser et en offrir des traitements adaptés à chacun, reste donc à concevoir des applications spécifiques pour nos smartphones et autres tablettes. Une nouvelle architecture numérique se dessine qui, à l’avenir, permettra de mieux utiliser/croiser d’immenses bases de données.

Les vêtements connectés doivent encore séduire leur public pour entrer dans les usages. L’auto-mesure a ses limites. Dans bien des domaines, l’expertise humaine demeure irremplaçable. Certaines utilisations « gadgets » disparaîtront probablement, au profit d’autres qui sauront se rendre incontournables. Plusieurs défis sont encore à relever : à commencer par la démocratisation de ces textiles encore très coûteux. D’ores et déjà, une nouvelle industrie se met en place, où les détenteurs de savoir-faire existants et les créateurs de compétences nouvelles s’associent pour faire du vêtement connecté un objet indispensable de la garde-robe de demain.

Voir notre reportage sur les vêtements intelligents

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FutureMag – Comment fonctionnent les lunettes connectées ? | ARTE Future

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FutureMag – Des robots copains et gardiens de nos aînés ? | ARTE Future

L’ère des robots-copains ne fait donc que commencer et elle s’inscrit plus largement dans l’importance croissante de la robotique qui, grâce au développement de l’intelligence artificielle, va permettre aux robots d’atteindre puis de surpasser nos capacités. On se référera utilement aux prédictions de Raymond Kurzweil, ingénieur talentueux et futurologiste dont nombre de prédictions ont été confirmées, et désormais directeur de l’ingénierie chez Google, le géant technologique qui compte bien dominer ce nouveau marché.

Mais revenons à l’actualité des robots dits “copains” qui existent pour la plupart encore sous la forme de prototype mais dont certains sont commercialisés. C’est surtout du Japon, le pays le plus exposé au vieillissement, des Etats-Unis, toujours en pointe dans les nouvelles technologies, et de l’Union Européenne, à travers son 7ème projet cadre de recherche  “FP7”, que viennent la plupart des initiatives dans le domaine. En voici quelques exemples. 

Asimo, un robot humanoïde ultra développé et aux multiples applications (Honda)

ASIMO est un robot de recherche, il n’est donc pas commercialisé. Néanmoins, il a déjà été prêté pour quelques événements publics.

Robot d’assistance à l’équilibre de Toyota (2011) pour aider les patients en rééducation à travailler tout seul

Robot d’assistance à la marche de Honda (2007), qui est aussi utilisé dans les chaînes de montage automobile pour soulager certains mouvements de flexion des ouvriers.

Humanoid & Robina, de Toyota (2005), capables d’assistance médicale, d’assistance à la mobilité. Ils peuvent également réaliser certaines tâches ménagères et être utilisés dans des usines ou chaînes de montage.

Hospi-Rimo, le robot qui remplace les petits gestes des aides-soignants, comme l’appel du chef du service ou le coup de téléphone aux proches.

Le projet FP7 CompanionAble de l’Union Européenne, un robot pour aider, à domicile, les personnes atteintes de démence sénile

RoboEarth, en développement depuis 4 ans, également partie intégrante du projet FP7 de l’Union Européenne, est un “internet des robots”, pour qu’ils puissent partager comme sur un Wiki des informations et manipulations fréquentes.

Care-o-Bot, un autre projet financé par le FP7, est un robot qui assiste les humains dans la plupart de leurs activités quotidiennes. Le projet est piloté par le Fraunhofer Institute for Manufacturing Engineering and Automoation de Stuttgart en Allemagne. 

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FutureMag – Les systèmes de filtration DIY | ARTE Future

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FutureMag – Ça innove dans le bloc : 5 outils pour les chirurgiens de demain | ARTE Future

Même s’il est sûrement possible de peindre avec le Da Vinci, rien à voir avec Léonard. C’est un robot chirurgical composé de quatre bras commandés à distance par un chirurgien. Celui-ci peut ainsi opérer son patient depuis une console, hors du bloc opératoire. Les risques d’infection nosocomiales en seraient considérablement réduits.

Le système fait figure de pionnier dans le domaine de la chirurgie micro-invasive : les instruments sont introduits dans le corps du malade grâce à de petites incisions et sont ensuite mobiles à 360°. Fini, donc, le temps où la moindre opération bénigne entraînait une cicatrice de 10 centimètres.

Le principal atout du Da Vinci, c’est la précision de mouvement qu’il permet. Installé aux commandes de l’appareil, le chirurgien peut opérer une zone de quelques millimètres carrés aussi facilement que s’il s’agissait d’une simple appendicectomie. Et on peut effectivement peindre avec …

 

2.  Le robot “Dextérité”

Très performant, le Da Vinci n’en reste pas moins très cher et extrêmement imposant. À la fin des années 2000, les français de Dextérité Surgical miniaturisent la technologie pour qu’elle tienne littéralement dans une valise (voir la vidéo ci-dessous). C’est le robot Dextérité.

Le système dextérité est constitué d’une poignée et d’un bras articulé terminé par une pince.  Comme le Da Vinci,  il permet d’opérer en laparoscopie – au moyen d’une caméra placée sous la peau – tout en gardant une grande mobilité à l’intérieur du patient.

Si vous avez le coeur bien accroché, vous pouvez observer le robot Dextérité en action ici.

3. Le MARVEL

MARVEL est l’acronyme de Multi Angle Rear Endoscopic tooL. Il s’agit d’une caméra miniature permettant une imagerie en 3D et en haute définition du cerveau.

Contrairement à un endoscope classique, qui offre une vision axiale, le MARVEL peut pivoter et offre une vision à quasi-360°. La vidéo suivante illustre l’utilisation d’un autre endoscope multi-angle. Le MARVEL donne la même capacité d’exploration …. mais dans le cerveau.

Cette caméra révolutionnaire est le fruit d’une collaboration entre le Skull Base Institute et le Jet Propulsion Laboratory de la NASA. Elle devrait contribuer à l’amélioration du robot Curiosity, en charge de l’exploration de la planète Mars.

4. Google Glass

Le Docteur Philippe Collin, chirurgien rennais, a effectué cette année la première chirurgie de l’épaule retransmise en direct d’un continent à l’autre via Google Glass. L’opération, une pose de prothèse, était suivie en live depuis le Japon par l’équipe du professeur Goto.

opération google glass Rennes Japon première… par OuestFranceFR

Jusqu’à maintenant, la retransmission vidéo d’une procédure chirurgicale nécessitait la présence d’une équipe de tournage encombrante et très difficile à stériliser dans le bloc opératoire. Grâce à Google Glass, le praticien filme très exactement l’opération qu’il est en train de réaliser. En matière de formation, l’application a de l’avenir puisqu’elle permet à un seule et même chirurgien d’enseigner une technique dans plusieurs hôpitaux sur plusieurs continents à la fois.

5. Le Plasma Froid

Terminons ce tour d’horizon par la plus expérimentales des innovations que nous avons sélectionnée : la stérilisation par plasma froid. Le plasma est une forme ionisée de gaz prenant l’apparence d’une flamme extrêmement chaude. On appelle “plasma froid” une type de plasma artificiellement stabilisée autour de 40°C, dont voici un exemple. 

Une équipe de chercheurs du Gamaleya Institute of Epidemiology de Moscou a découvert que la “flamme” de plasma froid avait des propriétés antibiotiques. Elle peut être utilisée aussi bien pour stériliser les instruments médicaux que les plaies elles-mêmes. Voila qui pourrait être la solution à l’adaptation des bactéries aux antibiotiques.

Plus incroyable encore, le plasma froid aurait la vertu de stimuler l’hémostase et l’angiogenèse, deux mécanismes responsables de la cicatrisation. À terme, le plasma froid pourrait donc remplacer les points de suture.

Âmes sensibles, s’abstenir, voici une vidéo qui montre l’utilisation de plasma froid lors d’une opération du foie.